Compléments et rectificatifs

du livre Une histoire française de l’animation numérique


p.16 et p.424 Manfred Mohr, chronologie  –  message de Manfred Mohr
Vous avez oublié dans votre chronologie une date très importante, peut-être la plus importante de ma carrière : j’ai montré des dessins tracés et calculés par ordinateur dans le cadre d’une exposition personnelle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris à l’ARC en 1971.
Cette exposition était non seulement la première exposition personnelle dans un musée entièrement composée d’art numérique en France mais « mondiale ».
(cf http://www.emohr.com/paris-1971/catalog/layoutcatalog71.html)

p.16 Manfred Mohr, les débuts de la programmation  –  message de Manfred Mohr
J’ai appris le FORTRAN en 1969, c’est correct. Pas avec le groupe de Vincennes mais tout seul. A Vincennes tout le monde essayait d’écrire des programmes en ALGOL. J’étais le seul la bas, qui aimait FORTRAN. J’ai calculé mes premiers dessins d’ordinateur algorithmique avec FORTRAN en 1969 à Vincennes. Manque de table traçante à Vincennes je ne pouvais que sortir des coordonnes x,y. J’ai du tracer à la main… C’est la raison pour laquelle j’ai quitté le groupe, en cherchant une table traçante que j’ai trouvé ensuite à la Météo.


p.24 Maître Cube – précisions de François Boulène
J’étais le chef monteur/truquiste du Studio 57 de David Niles où fut réalisé intégralement ce programme, tournage et post production.
Ce programme fut post-produit avec un ADO Ampex à un seul canal, un carnet de notes et un crayon, 3 ou 4 machines 1 pouce Sony ( en
fonction de la disponibilité ) et une régie analogique traditionnelle, si l’on peut qualifier une régie de David Niles comme étant traditionnelle.


p.60 soirée VIA – Sogitec à la SACEM
Claude Méchoulam a retrouvé récemment l’invitation à cette soirée. En fait elle a eu lieu le 14 mars 1984, bien plus tard que ce que je croyais d’après les souvenirs des témoins. Elle se situe donc au moment du lancement du centre de calcul (p.65) et il a du y être présenté les premières publicités fabriquées par Sogitec et produites par VIA : GDF – La conquête du gaz (p.82), BNP – Les temps Modernes (p.83), Société Lyonnaise de Banque (p.86), etc


p.109 Synthetic TV  –  complément de l’auteur
J’aurais du/pu ajouter qu’en 1995 le système Synthetic TV est mis à contribution pour la fabrication par le Studio Sparx* de « Pierre et le loup » un court métrage ambitieux de Michel Jaffrennou mêlant étroitement images de synthèse et prises de vue réelles (cf http://histoire3d.siggraph.org/index.php/Pierre_et_le_Loup)

Sparx* venait d’être créé par Jean-Christophe Bernard et Guillaume Hellouin avec des financements de Fabrice Giger (Humanoïdes associés). Malgré leurs moyens importants, la lourdeur des calculs les conduit à en sous-traiter dans le monde entier.


p. 176 – achat du scan RFX  –  correctif de Pascal Bap
Cet achat est mon initiative, j’étais assez ami avec John Hughes ( Rhythm & Hues ) et aussi du patron de RFX (une filiale )
On a fait de nombreux tests, parfois pendant plusieurs mois, en particulier avec François Helt.
Je me suis personnellement très impliqué dans ce projet à mon initiative et depuis le début, que ce soit au niveau technique ou commercial. Sachant que, par ailleurs j’ai aussi proposé à Thomson une faisabilité de « shoot » de la HD de l’époque sur support 35 mm. Expérience réussie, puisqu’on a par la suite vendu notre système à Thomson.

Témoignage de Ray Feeney
We showed the scanner and discussed it with many people. Pascal Bap was definitely the first person from ExMachina that spoke with us about the possibility of purchasing one for their use.  (…)

We were talking about a project for the French National Archives (or whatever it is properly called).  I seem to recall that they had a grant for a feasibility study and we did some test scanning.  When it was deemed “good enough” for the exploration of the possibilities of digitized film restoration and perhaps preservation, it made sense for them to purchase the unit.  We all new that there would need to be something better for all this to really become viable for mainstream, but there was a clear belief that doing some pioneering work to figure out all the other pieces of a pipeline was a prudent thing to get underway.


p.319 Eurocitel  –  complément de l’auteur
Eurocitel, plusieurs fois citée par ailleurs, aurait mérité un chapitre. Cette société fondée par Georges Pansu en 1960 s’est équipée d’Explore dès 1988 ce qui lui a permis de produire elle-même plusieurs films marquants en images de synthèse. Elle a aussi mis au point des outils de pointe : transfert sur film d’images de synthèse, contrôle de mouvement caméra, etc qui en ont fait, pendant les années 1990, le partenaire incontournable de presque toutes les sociétés d’images de synthèse françaises dès qu’il fallait toucher au cinéma. (cf http://histoire3d.siggraph.org/index.php/Eurocitel)


p.333 Medialab – rectificatif de Nathalie Guiot, fille ainée d’Alain Guiot

Mon père n’a jamais investi dans l’immobilier et encore moins avec Isabelle Thyssen qui n’avait aucune fortune.
Mon père a hérité d’une fortune entrepreneuriale liée aux travaux publics architecture de son père.

p.367 Lux –  rectificatif

LUX est le film de DEA de Virginie Guilminot à ATi – Paris 8 mais il a été produit par et fabriqué chez Deus, société de Philippe Turcat.


p.408 2e ligne, coquille
Rybcznski


p.437 terminologie : synthèse versus 3D
D’après le carton d’invitation, récemment retrouvé, la soirée organisée par VIA et Sogitec à destination des publicitaires (cf p.60) mêle « synthétique » et « 3D » dans son intitulé : « Les Créatifs face aux Images Synthétiques Tridimensionnelles«